PARIS, 6 juin (Reuters) - Le conseil d'administration de Renault n'est pas parvenu à prendre une décision mercredi soir sur la proposition d'un rapprochement avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA) car l'Etat français a demandé contre toute attente un report du vote, ce qui a conduit le constructeur italo-américain à retirer son offre de fusion.

"Le Conseil d'administration n'a pas été en mesure de prendre une décision en raison du souhait exprimé par les représentants de l'Etat français de reporter le vote à un conseil ultérieur", a annoncé Renault dans un communiqué publié après environ six heures de réunion.

Le Conseil d'administration s'était réuni pour la deuxième journée d'affilée "afin de continuer à étudier avec intérêt la proposition de FCA concernant une potentielle fusion à 50/50", a ajouté le conseil dans son communiqué.

Selon une source proche de Renault, tous les administrateurs s'étant exprimés ont voté en faveur du projet avec Fiat, à l'exception du représentant de la CGT qui a voté contre et des deux administrateurs représentant Nissan qui se sont abstenus. Les représentants de l'Etat ont quant à eux demandé un report du vote pour laisser au gouvernement le temps d'évoquer le projet directement avec Nissan au Japon à la fin de la semaine, a ajouté la source.

Après avoir appris que le conseil de Renault n'avait pas pris de décision, Fiat Chrysler a annoncé qu'il retirait l'offre de fusion qu'il avait effectuée neuf jours plus tôt. (Gilles Guillaume et Laurence Frost, édité par Jean Terzian)