"L'Etat, qui est actionnaire de Renault, sera très vigilant sur les questions d'emploi et de sites industriels en France", a déclaré le ministre français de l'Economie et des Finances à la presse à Bruxelles, où il participe ce mardi au Conseil des ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne (Ecofin).

"Ça ne veut pas dire refuser toute évolution, ça veut dire regarder ce qui est le plus pertinent, ce qui protège le mieux l'emploi, ce qui protège le mieux les intérêts de long terme de Renault en France", a-t-il précisé.

Bruno Le Maire, qui a souligné que l'adaptation de Renault aux évolutions du secteur et la définition d'une stratégie industrielle pour l'alliance Renault-Nissan restaient indispensables, a réaffirmé accorder "toute (sa) confiance" au président du constructeur français Jean-Dominique Senard.

Renault a fait état vendredi de sa première perte nette en dix ans et annoncé un plan de réduction des coûts d'au moins deux milliards d'euros en trois ans qui n'épargnera pas la France.

(Francesco Guarascio à Bruxelles et Myriam Rivet à Paris, édité par Henri-Pierre André)