(Actualisation: nouvelles déclarations de Jean-Dominique Senard sur l'alliance, déclarations de Bruno Le Maire, réaction en Bourse)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les constructeurs automobiles Renault et Nissan ont tous deux réaffirmé mardi leur volonté de relancer leur alliance, en réponse à des spéculations dans la presse affirmant que le groupe japonais étudiait la possibilité de faire cavalier seul.

Dimanche, le Financial Times rapportait que Nissan aurait accéléré sa réflexion sur un plan d'urgence secret portant sur une potentielle séparation avec Renault. Le plan inclurait une séparation totale de l'ingénierie et de la fabrication ainsi que des changements au conseil d'administration de Nissan, selon le quotidien britannique qui citait plusieurs sources proches du dossier.

Dans un communiqué publié mardi à la suite "de spéculations dans des médias internationaux sur la position de Nissan vis-vis à de l'Alliance", le groupe japonais a déclaré que contrairement aux affirmations de ces articles, il "n'envisage[ait] en aucun cas de dissoudre l'Alliance".

"L'Alliance est la source de la compétitivité de Nissan", assure le groupe japonais. "Par le biais de l'Alliance, pour atteindre une croissance durable et rentable", Nissan continuera "à rechercher des résultats gagnants pour toutes les entreprises membres [de l'Alliance, ndlr]", poursuit le constructeur.

De son côté, le président du conseil d'administration de Renault, Jean-Dominique Senard, a déclaré au quotidien belge l'Echo, également en réponse aux spéculations dans le presse, que "l'Alliance n'en est pas du tout là". "Je n'ai jamais vu autant d'entente cordiale entre les différents dirigeants de nos trois groupes pour faire progresser l'alliance dans la bonne direction. On ne manquera pas dans peu de temps de le démontrer de manière publique", a-t-il indiqué dans cet entretien publié lundi soir. "Cette alliance est bien solide et bien robuste. Elle est tout sauf morte!", a également martelé le président de Renault.

Le Maire dénonce des informations "malveillantes"

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a lui déclaré sur CNews ne pas croire aux informations du Financial Times, les qualifiant de "malveillantes". Ces informations "sont là pour semer le trouble, déstabiliser le groupe, à un moment où nous sommes en train de redresser cette alliance entre Renault et Nissan qui a traversé des difficultés importantes", a-t-il affirmé.

Bruno Le Maire a indiqué que Jean-Dominique Senard devrait présenter d'ici à quelques semaines de nouvelles propositions et des perspectives industrielles pour l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. "Ces propositions seront sur la table dans quelques semaines, Jean-Dominique Senard me l'a confirmé [lundi]", a-t-il déclaré. Le dirigeant est président à la fois de Renault et de l'alliance.

Ces déclarations n'ont porté que brièvement le titre Renault qui recule de 0,1% à la Bourse de Paris vers 9h35, après avoir gagné jusqu'à 1,5% en tout début de séance.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: ECH - VLV

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