BRUXELLES, 8 avril (Reuters) - La commission des Transports du Parlement européen s'est prononcée lundi contre un projet de la Commission en faveur d'une technologie basée sur le wifi pour les voitures, apportant ainsi son soutien à ceux qui prônent l'adoption de la norme concurrente 5G.

L'exécutif européen cherche à établir des standards pour les voitures connectées à internet, un marché estimé à des milliards d'euros par an pour les constructeurs automobiles, les opérateurs télécoms et les équipementiers de réseaux.

La préférence de la Commission européenne pour la technologie wifi ITS-G5 donnerait un avantage à Volkswagen et à Renault face à Daimler, Ford et à PSA, qui ont parié sur la norme alternative de 5G, baptisée C-V2X.

Le secteur des télécoms, qui investit dans la future génération de réseaux mobiles, et d'autres acteurs se sont inquiétés d'une clause exigeant que les nouvelles technologies soient modifiées pour être compatibles avec les plus anciennes.

La commission parlementaire des Transports a estimé que cette clause freinerait l'innovation.

Andrus Ansip, vice-président de la Commission chargé du marché numérique, ainsi que la Finlande et l'Espagne ont également critiqué cette exigence. L'exécutif européen a refusé de commenter le vote de la commission parlementaire.

Le Parlement votera sur la proposition de la Commission le 17 avril, qui ne peut être bloquée qu'à la majorité. Le Conseil européen devra également se prononcer sur la question. (Foo Yun Chee Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)

Valeurs citées dans l'article : Daimler AG, Ford Motor Company, Peugeot, Renault, Volkswagen