Rexel rebondit de 0,64% à 13,4 euros après avoir clôturé vendredi soir à son plus bas niveau pour 2018, soit 13,165 euros. En plus de bénéficier de rachats à bon compte alimentés par la bonne orientation générale du marché parisien, le titre du distributeur de matériel électrique marque aussi des points après une note de Morgan Stanley favorable. Pour le bureau d'études, Rexel pourrait être, avec Alstom (-0,33%) notamment, l'une des bonnes surprises de la saison des résultats du premier trimestre qui s'ouvre cette semaine.

Morgan Stanley anticipe une croissance à jours comparables "solide" de 4,2% sur cette période, avec une contribution globalement équivalente de toutes les régions où Rexel est présent. "En termes de rentabilité, il nous semble qu'il y a la place pour une modeste amélioration des marges", précise l'analyste. Avant d'ajouter que, "compte tenu de l'évolution de l'action Rexel depuis le début de l'année, nous pensons que des résultats solides pourrait contribuer à reconstruire l'image et le bilan d'un groupe qui progresse dans sa transformation."

Plus généralement, Morgan Stanley estime que les publications du premier trimestre vont se traduire, dans le secteur des biens d'équipement, par une rotation vers les actifs les plus cycliques. Pour l'heure, les investisseurs exposés à ces valeurs ont surtout privilégié les valeurs les plus défensives, qui se traitent avec une prime de 40% par rapport aux cycliques.

Morgan Stanley prévoit une accélération de la croissance organique

Le bureau d'études note que la récente correction qui n'a pas épargné les valeurs des biens d'équipement aboutit désormais à ce que nombre de valeurs de cet univers soient particulièrement bon marché. Selon Morgan Stanley, des entreprises représentant 63% de son échantillon se traite sous un PE (price earning) 2019 de 16.

Ce rerating attendu devrait être soutenu par des chiffres de croissance organique sans doute solide alors que la demande industrielle mondiale a progressé de 20,4% au premier trimestre, selon un modèle propriétaire de Morgan Stanley. Cette croissance n'était que de 18,2% au quatrième trimestre 2017.

"Nous pensons que les taux de croissance organique des entreprises les plus exposées au cycles économiques courts ont dû continuer à accélérer au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents. Cela devrait largement compenser les effets calendaires défavorables", résume Morgan Stanley.