Zurich (awp) - Le fabricant de machines textiles Rieter subit une baisse de la demande. La situation du marché n'a pas beaucoup changé ces dernière semaines, a concédé son directeur général Norbert Klapper dans une interview accordée à AWP.

Une des raisons est la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, qui retient les filatures d'investir. "Si la clarté l'emportait finalement, cela serait utile", a indiqué M. Klapper.

Ce dernier pourrait imaginer que les chaînes de valeur, à cause des nouveaux tarifs douaniers, se déplacent, par exemple en Amérique latine. "Ce serait assurément une chance pour Rieter". De nombreux clients de longue date de Rieter s'y trouvent. Lors de l'importante foire de la branche ITMA, qui a lieu tous les quatre ans seulement, les clients se sont intéressés aux nouvelles machines.

Les retours ont été en général "impressionnants" à la foire de Barcelone. Le patron peut s'attendre à "un certain effet ITMA positif". Mais il ne faut toutefois pas s'attendre à un boom, vu le conflit commercial.

Norbert Klapper ne pense pas à d'autres suppressions de postes. "Mais cela peut aller vite", a-t-il affirmé. Les réductions de personnel de ces derniers mois ont abaissé le seuil de rentabilité. L'objectif est d'être rentable dans le secteur des nouvelles machines à partir d'un chiffre d'affaires de 600 millions de francs suisses. "Nous sommes en bonne voie", selon lui.

Malgré les difficultés actuelles, Rieter a annoncé la semaine dernière un projet de 80 millions de francs suisses pour un nouveau siège à Winterthour. Selon le dirigeant, il n'y a pas de contradiction, car il s'agit d'un investissement dans le futur afin de gagner de nouveaux clients grâce à ce centre technologique.

(L'interview complète est disponible sur le fil Premium en allemand)

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