Zurich (awp) - Roche a obtenu du régulateur étasunien une extension d'indication pour son immunothérapie Tecentriq (atezolizumab) en combinaison avec une chimiothérapie au carboplatine et à l'étoposide pour le traitement de première ligne du cancer du poumon à petites cellules à un stade extensif (ES-SCLC).

Le laboratoire rhénan souligne qu'il s'agit du premier traitement initial à passer l'obstacle de l'Agence sanitaire américaine (FDA) pour cette indication depuis plus de 20 ans.

La décision du gendarme des médicaments (entre autres) se base sur les résultats de l'étude IMPower133, qui constitue l'un des neuf volets cliniques de phase III que mène Roche sur le Tecentriq, administré seul ou en combinaison.

Moisson d'indications

Le médicament a déjà été homologué outre-Atlantique en combinaison avec du paclitaxel lié à l'albumine (nab-paclitaxel, commercialisé sous l'appellation Abraxane) contre le cancer du sein triple négatif métastatique positif à la protéine PD-L1, ainsi qu'en association avec le moteur de ventes vieillissant de Roche Avastin et une chimiothérapie contre le cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) non squameux métastatique.

Dans l'Union européenne, l'indication dans le NSCLC intègre également les mutations du gène EGFR ou les aberrations génomiques tumorales ALK après échec de traitements préalables.

Sur le Vieux continent, comme au pays de l'oncle Sam et plus de 85 autres pays, le Tecentriq peut être prescrit comme traitement de suite contre le NSCLC, ainsi que contre certaines formes de carcinome urothélial métastatique chez les patients inéligibles pour une chimiothérapie à base de cisplatine ou chez lesquels un traitement à base de platine n'a pas démontré les effets escomptés.

Concurrence en vue

L'ES-SCLC constitue une forme agressive de cancer du poumon, pour laquelle les traitements n'ont que peu progressé, note Vontobel dans un commentaire. La banque de gestion zurichoise maintient son estimation du pic de ventes pour le Tecentriq à 970 millions de francs suisses par année, mais biffe un facteur d'incertitude autour de cette appréciation.

La Banque cantonale de Zurich salue une troisième homologation aux Etats-Unis pour le Tecentriq, soulignant qu'il s'agit potentiellement de la plus rentable pour Roche. Le mastodonte pharmaceutique bâlois risque néanmoins de ne pas jouir pendant plus de six mois de l'absence de concurrence dans ce domaine, plusieurs rivaux parmi lesquels Merck prévoyant d'obtenir des feux verts pour leurs propres produits avant la fin de l'année.

A la mi-journée, le bon de jouissance Roche s'appréciait de 0,5% à 272,35 francs suisses, dans un SPI en hausse de 0,77%.

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