Zurich (awp) - Roche a reconnu vendredi n'avoir pas réussi à concrétiser le critère primaire d'une étude clinique de phase III - Imvigor010 - évaluant le potentiel de son anticancéreux à large spectre Tecentriq (atezolizumab) en monothérapie post-opératoire chez des patients atteints de cancer urothélial infiltrant le muscle vésical (MUIC).

La multinationale pharmaceutique n'a pas constaté de prolongation de la durée de vie des patients sans progression de la maladie, a-t-elle précise dans un communiqué.

L'anticorps monoclonal Tecentriq est déjà homologué aux Etats-Unis et en Europe notamment contre diverses formes du cancer du poumon, de la vessie ou du sein.

Le traitement fait actuellement l'objet de dizaines d'études, dont plusieurs de phase III, portant sur diverses formes de cancer: poumon, peau, organes génitaux, sein, intestins, ou encore tête et cou, en monothérapie ou en combinaison.

Roche manque une occasion de se profiler sur la franchise du cancer de la vessie à un stade précoce, devisé par Vontobel à 2,6 milliards de dollars par année. La banque de gestion zurichoise rappelle qu'elle ne croyait qu'à moitié au succès du Tecentriq dans cette indication.

La Banque cantonale de Zurich ne croyait guère non plus dans le succès du Tecentriq en post-opératoire contre ce type de cancer de la vessie, mais rappelle que ce médicament a obtenu des succès probants l'an dernier contre le cancer du poumon à petites cellules (SCLC) ou le cancer du sein triple négatif (TNBC). La déconvenue du jour ne devrait ainsi pas avoir d'impact significatif sur le cours du titre.

A 10h45, le bon de jouissance Roche égarait 0,2% à 326,75 francs suisses, figurant parmi les trois seuls perdants d'un SMI en hausse de 0,70%.

jh/fr/al