Le bureau d'études Citi Research a entamé ce matin le suivi du groupe Internet allemand récemment introduit en Bourse, Rocket Internet, avec un premier conseil neutre. Tout en saluant la qualité de ses modèles de sociétés en ligne, les analystes estiment cependant que Rocket Internet ne dégagera pas de bénéfices “dans un avenir prévisible”. L'objectif de cours associé est de 50 euros.

A la Bourse de Francfort ce matin, l'action Rocket Internet prend 5% à 50,4 euros.

Rappelons que Rocket Internet a été introduit en Bourse au début du mois d'octobre dernier au cours de référence de 42,5 euros. Le titre, qui capitalise 7,5 milliards d'euros, est ensuite tombé dans la zone des 31 euros avant de repartir vigoureusement vers le haut.

'Rocket Internet n'est pas seulement un incubateur de sociétés Internet, un holding ou une société d'ingénierie informatique. Sa véritable valeur réside dans sa plateforme technique et ses processus technologiques, qui constituent les conditions nécessaires au lancement réussi de sociétés de commerce en ligne et à leur montée en puissance', commente Citi.

Citi note que Rocket Internet a la particularité de développer des sociétés de commerce et des services en ligne centrés sur les pays émergents, dont la croissance structurelle reste bien plus forte que celle des pays développés : démographie dynamique, émergence d'une classe moyenne et fort usage des 'smartphones' y sont au rendez-vous. Bref, confirme Citi, le potentiel du commerce en ligne est sans aucun doute plus important dans ces pays que dans le monde industrialisé.

'Détenir une part importante du marché de la consommation dans les pays émergents a sans aucun doute une valeur intrinsèque, et permettra selon nous d'en créer davantage encore à l'avenir', indique la note de recherche, par exemple au travers de l'exploitation du 'big data'.

La valeur du groupe a fortement progressé depuis sa création, ce que Citi salue.

Cependant, 'Rocket Internet générera probablement des pertes opérationnelles jusqu'en 2018 et au-delà', estiment les spécialistes.

Citi souligne enfin les risques associés à la valeur, comme celui de la concurrence dans les pays émergents, et celui lié à des marges négatives.


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