Rolls-Royce a annoncé mercredi qu'il procéderait à 9.000 suppressions de poste, au moins, soit près de 17% de ses effectifs, pour s'adapter à la crise que traverse le secteur aérien.

Le motoriste, qui fournit Boeing et Airbus, a précisé que ces suppressions de postes concerneraient ses activités dans l'aérien civil, mais aussi son son siège de Derby, situé dans le centre de l'Angleterre.

Elles devront lui permettre d'économiser 1,3 milliard de livres par an (1,45 milliard d'euros), tout en lui faisant débourser environ 800 millions de livres en coûts de restructuration.

Ce projet pourrait en outre aboutir à la fermeture de plusieurs sites, a précisé le directeur général de Rolls-Royce, Warren East au micro de la BBC.

"Il faut ajuster nos capacités à la demande à venir", a-t-il justifié.

Prié de commenter ces annonces, le ministre britannique de la Justice, Robert Buckland a déclaré que Londres allait réfléchir à des solutions pour soutenir les salariés concernés.

"Nous allons nous pencher, non seulement sur Rolls-Royce, mais aussi sur l'ensemble du secteur et sur les implications pour l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement, il ne faut pas les oublier (...)", a-t-il dit.

Quelques instants après l'ouverture des cotations à la Bourse de Londres, le titre Rolls-Royce perdait 2,39%.

(Sarah Young; version française Nicolas Delame, édité par Blandine Hénault)