Royal Bank of Scotland (+1,52% à 360,2 pence) est dans le peloton de tête de l'indice britannique FTSE 100 après les déclarations du Chancelier de l'Echiquier (équivalent du ministre de l'économie) britannique qui a annoncé que la privatisation de la banque allait commencer dans les mois à venir. En novembre 2008, l'Etat britannique était devenu l'actionnaire majoritaire, à 62%, de RBS alors confrontée à la crise financière. Par la suite, une seconde tranche de titres avait été acquise par le gouvernent anglais qui avait alors passé sa participation à 79% du capital.

Compte tenu de cette participation considérable, qui représente plus de 45 milliards de livres, la cession se fera en plusieurs années, a précisé le ministre Osborne.

Le conseil du gouvernement anglais pour cette opération, la banque Rothshild, a calculé que, si tous les titres étaient cédés d'un seul coup, sur la base du cours de clôture de RBS le 5 juin (356,40 pence), l'Etat britannique enregistrerait une moins-value de 7,2 milliards de livres. Cependant, la banque d'affaires a précisé que cette perte serait largement compensée par les plus-values réalisables grâce à d'autres cessions, notamment de la participation dans Lloyds. Au final, le gouvernement anglais pourrait engranger 14 milliards de livres de revenus grâce à ces opérations boursières.

Pour justifier sa décision de céder la participation de l'Etat dans RBS, Georges Osborne, qui ne voulait pas en entendre parler avant la victoire de son camp aux dernières élections, a expliqué que les conditions de marché sont favorables aux actifs bancaires. Par ailleurs, le gouvernement a rappelé que son retrait du capital de RBS permettrait d'augmenter le flottant du titre et confirmerait que la banque est sur le chemin de la reprise.

Dans une note publiée après la déclaration du ministre, Crédit Suisse a relativisé cette vision. Le broker a indiqué qu'il attendait de réels signes d'amélioration du coeur de métier de RBS pour partager l'optimisme du gouvernement. Crédit Suisse préfère d'ailleurs les banques continentales plutôt que les établissements britanniques.

(E.L.L.)