Les électeurs grecs sont appelés à se prononcer dimanche sur des propositions des créanciers d'Athènes, un référendum dont le résultat, extrêmement difficile à prédire au vu des sondages d'opinion, peut aussi bien ouvrir la voie à un compromis qu'enclencher le processus de sortie du pays de la zone euro.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en repli de 0,57% (-27,34 points) à 4.808,22 points. Le Footsie britannique a cédé 0,67% et le Dax allemand 0,37%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 reculait de 0,62%, tout comme le FTSEurofirst 300.

Sur l'ensemble de la semaine, l'indice CAC 40 et l'EuroStoxx 50 ont perdu l'un comme l'autre 4,96%, leur plus mauvaise performance hebdomadaire depuis décembre.

Peter Oppenheimer, responsable de la stratégie chez Goldman Sachs estime que dans le scénario où le "non" l'emporterait au référendum, l'EuroStoxx pourrait retomber à 3.150 points, soit près de 9% en dessous de son niveau actuel.

"Nos clients ne paniquent pas mais ils ne prennent pas de nouvelles positions", ajoute Rupert Baker, chez Mirabaud Securities.

La volatilité des places boursières européennes a été tempérée par la fermeture des marchés américains, la journée étant fériée aux Etats-Unis à la veille de l'Independence Day, la fête nationale américaine.

Aux valeurs, Royal Bank of Scotland a cédé 1,86%. Le groupe risque de devoir payer 13 milliards de dollars pour régler un litige lié à des actifs immobiliers titrisés.

Sur le marché des changes, le dollar perd du terrain face à un panier de devises et à l'euro au lendemain de chiffres décevants sur l'emploi aux Etats-Unis. Parallèlement, les cours du baril du pétrole perdent plus d'un dollar, affaiblis par l'augmentation du nombre de points de forage aux Etats-Unis et des inquiétudes sur la santé économique et financière de la Chine.

(Alistaire Smout et Liisa Tuhkanen, Juliette Rouillon et Marc Angrand pour le service français, édité par Bertrand Boucey)