L'organisme qui détient les parts de l'Etat, UK Financial Investments (UKFI), a annoncé qu'il allait placer environ 600 millions de titres de RBS, représentant 5,2% du capital de la banque, auprès d'investisseurs institutionnels.

Selon un des teneurs de livres de l'opération, les actions ont été vendues à 330 pence pièce, un prix qui représente une décote de 2,3% par rapport au cours de clôture de lundi de 337,6 pence.

A l'issue de l'opération, la part de l'Etat dans RBS baisse de quelque cinq points de pourcentage, à 73,2%.

Cette cession de titres RBS était largement attendue après que le ministre des Finances George Osborne a déclaré le mois dernier vouloir entamer rapidement le désengagement de l'Etat du capital de la banque et vendre au moins les trois quarts de sa participation sur cinq ans.

L'Etat accusera une perte sur ce premier lot de titres mis en vente puisqu'il les avait achetées 502 pence pièce en moyenne. UKFI a inscrit les actions dans son livre d'ordres à 455 pence pièce.

Si l'on retient le prix de 502 pièce, la vente de la totalité de sa participation dans RBS se traduirait pour l'Etat, au cours actuel, par une perte de 15 milliards de livres, perte ramenée à 11 milliards d'euros si l'on tient compte du prix de 455 pence.

George Osborne espère cependant que le cours de RBS va remonter au cours des années à venir.

Après avoir rebondi de plus de 95% entre 2012 et 2014, le titre RBS accuse une perte de près de 14,5% depuis le début de l'année contre un gain de près de 18% pour l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes sur les sept premiers mois de l'année.

L'Etat britannique avait également volé au secours de secours de Lloyds lors de la crise financière, avec une aide de 20,5 milliards d'euros ensuite convertie en une participation de 43%.

Londres a commencé il y a deux ans le processus de désengagement de la plus grande banque de détail du pays, précisant lundi que sa participation était passée sous les 14%.

Normalement, l'Etat devrait complètement sortir du capital de Lloyds l'année prochaine, avec, à la clef, une plus-value d'au moins deux milliards de livres.

(Steve Slater; Patrick Vignal et Benoît Van Overstraeten pour le service français)