Royal Bank of Scotland (-8,11% à 22,41 pence) occupe la dernière place de l’indice FTSE 100 après avoir annoncé sa huitième perte annuelle d’affilée et averti qu’il lui faudra plus de temps que prévu pour distribuer de nouveau un dividende. L’année dernière, l’établissement britannique a essuyé une perte nette de 1,98 milliard de livres sterling (2,5 milliards d’euros), toutefois nettement réduite par rapport à 2014 où elle s’était élevée à 3,47 milliards de livres. Dans le même temps, ses revenus ont chuté de près de 15% à 12,92 milliards.

Hors éléments exceptionnels, son bénéfice opérationnel a, lui, reculé de près de 28% à 4,41 milliards de livres, ressortant légèrement sous le consensus Bloomberg de 4,45 milliards de livres.
Les éléments non récurrents comprennent principalement 2,9 milliards de coûts de restructuration et 3,57 milliards de coûts de litiges. S'agissant de ses derniers, Royal Bank of Scotland a en particulier enregistré 2,1 milliards de livres de provisions supplémentaires liées à des litiges sur des titres adossés à des prêts hypothécaires aux Etats-Unis.
Etant donné le temps qu'il sera nécessaire pour régler ces litiges et que la cession de son réseau de banque de détail Williams & Glyn ne sera pas finalisée avant le premier trimestre 2017, la banque britannique ne pense pas pouvoir distribuer un dividende avant une date ultérieure. Une mauvaise nouvelle pour les actionnaires car elle prévoyait auparavant de recommencer à verser un dividende au premier trimestre de l'année prochaine.
Royal Bank of Scotland a enfin indiqué viser 800 millions de livres d'économies cette année, qui viendront renforcer les 2 milliards réalisés en 2014 et 2015.