Le titre perdait 3,82% en début de séance à Londres, parmi les plus fortes baisses de l'indice du secteur bancaire européen, lui-même en recul de 2,46% sur des marchés déstabilisés par les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump contre la Chine.

En excluant le gain de 700 millions de livres lié à la vente de sa participation dans la banque saoudienne Alawwal, RBS a réalisé au premier semestre un bénéfice imposable de 2 milliards de livres (2,2 milliards d'euros), légèrement supérieur au consensus de 1,9 milliard.

La banque, toujours contrôlée à 62% par l'Etat britannique après son sauvetage lors de la crise financière, a toutefois jugé "très peu probable" la réalisation de ses objectifs de rentabilité et de dépenses en 2020.

"Etant donné les conditions de marché actuelles, l'incertitude économique et politique persistante et l'aplanissement de la courbe des rendements, il est très peu probable que nous atteignions notre objectif d'un rendement des fonds propres tangibles de plus de 12% et d'un ratio de dépenses de moins de 50% en 2020", déclare RBS.

Elle ajoute que ces objectifs restent pertinents à moyen terme.

Après avoir versé l'an dernier son premier dividende annuel en 10 ans, RBS a annoncé le versement d'un acompte sur dividende de 2 pence par action et d'un dividende exceptionnel de 12 pence, pour un montant total de 1,7 milliard de livres.

Elle n'a rien dit sur la recherche de son futur directeur général pour remplacer Ross McEwan, qui a annoncé en avril son prochain départ.

(Iain Withers et Lawrence White; Bertrand Boucey pour le service français)