Londres (awp/afp) - Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 31,5% au deuxième trimestre, profitant du rebond des cours de l'or noir par rapport à l'an passé.

Le profit du groupe anglo-néerlandais a atteint 1,545 milliard de dollars, selon un communiqué.

Les cours du pétrole se sont fortement repris sur un an, ce qui est une bonne nouvelle pour le secteur, mais ils ont perdu de la vigueur ces derniers mois, sur fond de craintes persistantes quant à la surproduction mondiale.

L'embellie des cours depuis un an se répercute sur le chiffre d'affaires du groupe qui a bondi de 23% à 72,1 milliards de dollars.

Son bénéfice annuel ajusté, hors éléments exceptionnels et variation des stocks (CCS), un indicateur scruté par le marché, a quant à lui triplé à 3,6 milliards de dollars.

Le groupe s'est appuyé en particulier sur une amélioration de ses performances dans le raffinage et la distribution (downstream).

Dans le même temps, la production et l'exploration (upstream), en particulier dans le gaz, ont profité de prix plus élevés et de la hausse de production dans de nouveaux champs.

Le groupe conduit depuis plusieurs mois un changement stratégique en mettant l'accent sur l'exploitation en eaux profondes et le gaz, en capitalisant pour ce dernier sur les actifs récemment absorbés avec l'acquisition du britannique BG Group.

"Les bons résultats de Shell ce trimestre montrent que nous transformons le groupe à la suite de l'acquisition de BG", constate le directeur général, Ben van Beurden, cité dans le communiqué.

Compte tenu notamment de la volatilité des prix du pétrole, le groupe veut toutefois continuer à mettre l'accent sur la discipline, ce qui le pousse toujours à faire des économies et des cessions, afin d'être capable de répondre à toute rechute des cours du brut.

Royal Dutch Shell mène des projets de cessions pour 20 milliards de dollars, tout en ayant indiqué il y a plusieurs mois vouloir investir 25 milliards de dollars cette année, en légère baisse par rapport à 2016 et bien loin des 47 milliards de 2014.

afp/jh