Londres (awp/afp) - Le géant des hydrocarbures Shell a annoncé jeudi la cession de sa participation minoritaire dans une exploitation pétrolière en mer dans le Golfe du Mexique pour près d'un milliard de dollars (presque autant en francs suisses).

Le groupe anglo-néerlandais indique dans un communiqué avoir signé un accord d'un montant de 965 millions de dollars pour la vente de ses parts de 22,45% dans le champ pétrolier de Caesar-Tonga à la société israélienne Delek.

Caesar-Tonga, situé à environ 300 kilomètres au sud de la Nouvelle-Orléans en Louisiane, est exploité par l'américain Anadarko (33,75%) qui partage le champ avec le norvégien Equinor (23,55%), l'américain Chevron (20,25%) et jusqu'à présent Shell.

Sa production atteint plus de 70'000 barils de pétrole par jour.

"La cession va contribuer au programme en cours de cessions et va nous permettre de diriger nos ressources vers les domaines que nous estimons les plus rentables à long terme", souligne Andy Brown, responsable de l'exploration et la production pour Shell.

Le groupe précise qu'il a toujours de grandes ambitions dans l'exploitation d'hydrocarbures en eaux profondes qui devrait lui permettre de produire plus de 900'000 barils d'équivalents pétrole par jour d'ici 2020, avec une présence dans le Golfe du Mexique, au Brésil, Nigéria, en Malaisie, au Mexique, en Mauritanie ou encore la mer Noire.

Shell a opéré ces dernières années une vaste transformation, marquée par un important programme de cession d'actifs visant à se désengager des exploitations pétrolières et gazières matures afin de concentrer ses forces sur le GNL.

Une stricte discipline financière et la hausse des cours lui ont, dans le même temps, permis de quasiment doubler son bénéfice net l'an dernier, à 23,4 milliards de dollars, le plus élevé pour le groupe depuis 2012.

afp/buc