Moscou (awp/afp) - Le groupe anglo-néerlandais Royal Dutch Shell a annoncé mercredi son retrait d'un projet commun avec Gazprom d'usine de gaz naturel liquéfié (GNL) dans la région de Saint-Pétersbourg (nord-ouest), à la suite d'une décision du géant russe d'en modifier la configuration.

"Suite à l'annonce de Gazprom le 29 mars sur le projet final de développement de Baltic LNG, nous avons décidé de mettre un terme à notre participation à ce projet", a annoncé Shell dans un communiqué transmis à l'AFP.

Le projet Baltic LNG envisageait la construction d'une usine de GNL d'une capacité annuelle de 10 millions de tonnes dans le port d'Oust-Louga, dans la région de Saint-Pétersbourg. Si fin 2018, Gazprom communiquait encore sur le projet commun en ces termes, le géant russe a publié le 29 mars un communiqué sur le projet qui ne mentionnait plus Shell.

Dans ce communiqué, Gazprom avait annoncé avoir "pris une décision finale sur la configuration du projet pour un complexe de grande échelle qui traitera du gaz contenant de l'éthane et produira du gaz naturel liquéfié" avec le groupe russe RusGazDobitcha.

Selon Shell, cette décision revient à une "intégration complète entre les installations de traitement de GNL et de gaz".

"Nous avons un certain nombre d'autres projets en cours avec Gazprom, entre autres dans le cadre de l'alliance stratégique établie entre les deux groupes en 2015, qui ne sont pas affectés par cette décision", a précisé Shell mercredi.

Shell et Gazprom coopèrent sur le projet Sakhaline 2, qui comprend la première usine de GNL de Russie, ainsi que sur le projet de gazoduc Nord Stream 2, d'une capacité annuelle de 55 milliards de mètres cubes, qui doit permettre d'approvisionner l'Europe en gaz russe sans passer par l'Ukraine. Le projet Nord Stream 2 ulcère les Etats-Unis qui accusent l'Allemagne d'accroître sa dépendance au gaz russe.

afp/rp