"La France doit être à l'offensive sur l'arrêt des pesticides, et d'ailleurs, elle doit être aussi à l'offensive sur l'arrêt des pesticides dans les jardins", a justifié sur France 3 la ministre de l'Ecologie et du Développement durable.

"Je vous annonce que j'ai demandé aux jardineries d'arrêter de mettre en vente libre le 'Roundup' de Monsanto", a-t-elle ajouté, sans plus de détails.

La ministre a évoqué les "maladies professionnelles qui sont reconnues chez les viticulteurs et chez les ouvriers viticoles" et "les cancers liés à la respiration des pesticides".

Le "Roundup", l'un des pesticides les utilisés au monde, a été classé en mars dernier au nombre des "cancérogènes probables chez l'homme" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le produit incriminé dans la composition du "Roundup" est le glyphosate, un herbicide.

Monsanto a indiqué dimanche soir ne pas avoir pour l'instant "d'information réglementaire concernant une évolution de l'autorisation de mise sur le marché du désherbant".

Dans un communiqué, l'entreprise estime qu'"absolument aucune nouvelle donnée scientifique récente ne permet de remettre en cause cette autorisation" et affirme que "le produit ne présente pas de risque particulier pour l'utilisateur".

L'interdiction de la vente en libre service des pesticides, au 1er janvier 2018, est prévue dans le cadre du projet de plan Ecophyto II, actuellement en consultation publique.

Le plan Ecophyto a été lancé en France en 2009 avec l’objectif de réduire de 50% l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans un délai de dix ans, si possible.

Ecophyot II prévoit notamment d'"accélérer la transition vers le zéro phyto dans les jardins, espaces végétalisés et infrastructures".

(Sophie Louet avec Sybille de La Hamaide)