Londres (awp/afp) - Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a annoncé mercredi qu'il allait supprimer 2.200 emplois supplémentaires dans le cadre du rachat de son concurrent BG Group bouclé en février et en raison de la faiblesse des cours du pétrole.

Au total, la major anglo-néerlandaise aura supprimé plus de 12.500 emplois en 2015 et 2016, a précisé le groupe dans un communiqué, soulignant vouloir rester "compétitif dans un contexte de prix du pétrole +plus bas pour plus longtemps+".

Le groupe a déjà supprimé 7.500 emplois l'an passé, notamment pour faire face aux prix bas du pétrole, qui ont chuté jusqu'à autour de 26-27 dollars le baril en janvier et février, alors qu'ils dépassaient les 100 dollars en juin 2014. Les cours sont remontés toutefois depuis à proximité de la barre des 50 dollars le baril.

Shell avait déjà prévenu qu'il supprimerait quelque 2.800 emplois supplémentaires dans le cadre du rachat du groupe d'hydrocarbures britannique BG pour 47 milliards de livres (61 milliards d'euros au taux de change actuel), bouclé en février. Ces suppressions d'emplois sont toujours en cours et Shell a expliqué qu'en y ajoutant les réductions d'effectifs dévoilées mercredi, environ 5.000 emplois seraient supprimés en 2016.

"Les temps sont durs pour notre industrie et nous devons prendre de nouvelles décisions difficiles pour garantir que Shell reste compétitif pendant la période de déclin actuel", a souligné Paul Goodfellow, vice-président de Shell pour le Royaume-Uni et l'Irlande, cité dans le communiqué.

Le groupe a précisé que 475 des nouvelles suppressions d'emploi toucheraient son activité britannique en mer du Nord, ainsi qu'en Irlande. Il n'a pas identifié les autres pays concernés par cette restructuration.

Au final, le groupe Shell pourrait avoir ramené ses effectifs mondiaux autour de 90.000 personnes d'ici à la fin de l'année.

Au premier trimestre 2016, son bénéfice net s'est effondré de 89% sur un an, à 484 millions de dollars, avait-il annoncé début mai, affecté entre autres par "le déclin des cours du pétrole, du gaz et du GNL ainsi que par des conditions moins bonnes dans le secteur du raffinage".

Shell avait prévenu alors que ses dépenses en capitaux ne devraient atteindre que 30 milliards de dollars en 2016, contre une précédente estimation de 33 milliards.

afp/rp