A la mi-séance, Philips (+ 2,9% à 37,23 euros) vire en tête de l’indice AEX grâce à une performance opérationnelle meilleure que prévu au premier trimestre. Sur cette période, le groupe d'électronique spécialisé dans la santé et les produits de "Soins personnels" (rasoirs, brosses à dents…) a généré un bénéfice net de 162 millions d’euros contre 124 millions d’euros, un an plus tôt. Plus pertinent aux yeux des analystes, l'Ebita ajusté a progressé de 5,8% à 364 millions d'euros, soit une marge de 8,8%, en amélioration de 10 points de base.

L'Ebita ajusté est ressorti au dessus du consensus s'élevant à 358 millions d'euros.

Cette progression provient principalement de la progression de l'amélioration de la marge brute (+150 points de base) et la baisse des effectifs, en partie compensées par l'inflation et la baisse des prix. Ces deux éléments ont amputé la marge de 120 points de base chacun.

Les revenus du groupe ont pour leur part enregistré une croissance interne de 2% à 4,2 milliards d'euros.

Les analystes, UBS et Berenberg, soulignent la bonne performance de la division "Soins personnels" (rasoirs, brosses à dents…), dont les ventes en comparable ont augmenté de 5% à 1,295 milliard d'euros. Le consensus était de seulement +2,6%. Sa marge d'Ebita ajusté a atteint 14,7%, en hausse de 10 points de base.

" La croissance organique des "Soins personnels" suggère une reprise de la dynamique dans un domaine qui préoccupe les investisseurs, avec notamment une croissance à deux chiffres dans le domaine de la Santé bucco-dentaire ", a commenté UBS.

" Ceci a été largement alimenté par une croissance à deux chiffres en soins bucco-dentaires, qui sera probablement bien accueillie par les investisseurs, étant donné la piètre performance de cette franchise en 2018 ", concourt Berenberg.

Philips a aussi réaffirmé son objectif d'une croissance de 4% à 6% de ses ventes en comparable par an au cours entre 2017 et 2020. Il vise à ce terme au moins 20 milliards d'euros de revenus.

Sur cette même période, il anticipe une hausse annuelle de 100 points de base de son Ebita ajusté grâce principalement à l'amélioration de sa marge brute, qui devrait être soutenue par une consolidation de ses usines, des économies sur les achats (850 millions) et par l'évolution du mix d'activités. Il compte aussi sur une hausse des volumes et une réduction des frais généraux (300 millions d'euros d'ici 2019). Sa marge d'Ebita devait alors s'élever à environ 15%.