La première compagnie à bas coûts d'Europe prévoit désormais un bénéfice de 950 millions à 1,05 milliard d'euros pour son exercice fiscal à fin mars, contre 800 à 900 millions prévu en novembre.

Elle précise que les réservations pour janvier-avril sont en hausse de 1% par rapport à la même période l'an dernier, ce qui la conduit à relever sa prévision de trafic annuel à 154 millions de passagers, soit un million de plus que prévu jusqu'à présent.

A la Bourse de Dublin, l'action Ryanair gagne 6,64% vers 09h20 GMT, la meilleure performance de l'indice européen Stoxx 600, alors pratiquement inchangé.

Au même moment, Easyjet et Wizz Air prennent respectivement 3,65% et 4,72% à Londres et parmi les grandes compagnies traditionnelles, IAG (qui regroupe British Airways et Iberia) est en hausse de 4%, Air France-KLM de 1,2% et Lufthansa de 0,87%.

L'indice Stoxx européen du transport aérien et du tourisme avance de 1,39%, de loin la meilleure performance sectorielle du jour.

Pour les analystes de Bernstein, les annonces de Ryanair pourraient constituer le premier signe d'une reprise des profits dans le secteur, affectés entre autres ces derniers mois par l'immobilisation de tous les Boeing 737 MAX.

"Les compagnies aériennes européennes, et notamment les spécialistes du court-courrier, ont intérêt à en profiter tant que ça durera", écrit la banque américaine dans une note. "Avec le MAX toujours immobilisé et une croissance des capacités réduite, cela pourrait refléter un contexte plus favorable jusqu'à la fin de l'hiver."

Ryanair avait réduit le mois dernier sa prévision de trafic pour l'exercice 2020-2021 à 156 millions, soit un million de moins qu'auparavant, pour intégrer l'impact de l'immobilisation du 737 MAX. Le communiqué publié vendredi ne mentionne pas les perspectives pour le prochain exercice.

(Padraic Halpin, version française Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)