Ryanair recule de 2,97% à 11,10 euros en Bourse, dans le sillage de ses résultats du troisième trimestre 2018-2019 (clos fin décembre). Ainsi, la compagnie irlandaise à bas coût a publié une perte nette de 20 millions d’euros (hors Lauda) sur la période, contre un bénéfice net de 105,6 millions d’euros un an plus tôt. Ryanair explique que la croissance du trafic (+8% à 33 millions de passagers) a été contrebalancée par la baisse de 6% des tarifs, due aux surcapacités observées cet hiver en Europe. Une situation qui pourrait perdurer à l’avenir.

Par ailleurs, la croissance des revenus ancillaires (+26% à 557 millions d'euros) n'a pu compenser la hausse des couts du kérosène et du personnel.

Quant au chiffre d'affaires, il est ressorti à 1,53 milliard d'euros, en croissance de 9%.

En parallèle, Ryanair a annoncé une vaste réorganisation de son groupe pour se rapprocher de la structure du groupe IAG (British Airways, Iberia). Cela passera par la création de quatre filiales aériennes au cours des 12 prochains mois : Ryanair DAC, Ryanair Sun, Ryanair UK et Laudamotion. Chaque filiale disposera d'un directeur général.

" Nous percevons ces changements comme positifs car ils traduisent les attentes des actionnaires ", a commenté Oddo BHF.

Pour son exercice 2018-2019 qui s'achèvera fin mars, Ryanair a confirmé son précédent objectif : un bénéfice annuel après impôt (hors Lauda) compris entre 1 et 1,10 milliard d'euros. Cet objectif faisait toutefois suite à deux avertissements sur résultats.

Par ailleurs, Ryanair estime que le risque d'un " no deal " Brexit reste inquiétant. Le groupe espère que le bon sens l'emportera et mènera soit à un décalage du Brexit, soit à l'accord de transition de 21 mois actuellement sur la table. Toutefois, Ryanair indique avoir pris toutes les mesures nécessaires pour protéger ses activités dans le cas où aucun accord ne serait conclu.