(Actualisé avec déclarations, précisions)

par Graham Fahy

DUBLIN, 18 juillet (Reuters) - Ryanair annulera plus de 12% de ses vols les 25 et 26 juillet en raison d'une grève au sein de son personnel navigant, a annoncé mercredi la compagnie irlandaise à bas coûts, qui ne parvient pas à éteindre la grogne parmi ses employés depuis la fin de l'année dernière.

Ryanair s'attend à devoir annuler jusqu'à 300 vols par jour, ce qui devrait affecter quasiment 50.000 passagers à destination ou en provenance de la Belgique, du Portugal et de l'Espagne.

"Ces grèves sont totalement injustifiées et n'aboutiront à rien d'autre que de gêner des familles en vacances", accuse la compagnie dans un communiqué.

Ryanair a connu jeudi dernier sa grève la plus importante à ce jour lorsque certains de ses pilotes irlandais ont refusé de travailler, entraînant l'annulation de 30 vols. Elle va encore devoir annuler 24 vols vendredi en raison de la deuxième des trois vagues de grèves programmées par les pilotes.

Le personnel navigant de la compagnie en Europe a publié le 4 juillet une liste de revendications, parmi lesquelles l'obtention d'un "salaire décent", une amélioration des indemnités de congés maladies et la rédaction de contrats de travail dans la langue des employés et respectant la législation locale plutôt qu'irlandaise.

Ces employés se plaignent notamment de devoir payer pour avoir de l'eau pendant les vols ou encore d'être obligés de se rendre sur leur lieu de travail lorsqu'ils sont malades pour fournir des détails écrits sur leurs symptômes.

Ryanair, qui s'est résolue en décembre à reconnaître pour la première fois des syndicats afin d'éviter des grèves dans la période des fêtes de fin d'année, affirme accorder à son personnel parmi les meilleures conditions de travail du secteur du transport aérien "low cost".

Elle a publié mercredi sur Twitter une liste des avantages dont bénéficie son personnel navigant, avec notamment des salaires pouvant atteindre 40.000 euros par an.

"Nous pensons que notre personnel est bien payé et nous pensons que leurs conditions contractuelles sont bonnes", a dit le directeur commercial, Kenny Jacobs, à Reuters. "Mais nous allons nous asseoir et les rencontrer pour voir avec eux les problèmes qu'ils ont et les examiner. Nous allons garder l'esprit ouvert."

La compagnie doit aussi préserver son modèle à "bas coût et haute efficacité", a-t-il ajouté. (Avec Conor Humphries Bertrand Boucey pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)