Goldman Sachs anticipe dans les prochaines semaines une véritable tempête de mauvaises nouvelles, tant sur le plan de l'économie que de la santé publique. Le stratège doute que les marchés soient en mesure d'évaluer les risques extrêmes dans ce contexte tandis que de nouveaux défis pourraient se présenter, notamment la dégradation des notations souveraines ou une vague de faillites d'entreprises.

Il observe que les marchés ont ignoré la première série de mauvaises statistiques, rassurés par la réponse politique et, peut-être, par la réduction de l'incertitude en prenant connaissance de certaines données concrètes.

" Mais nous pensons que cet optimisme sera remis en question par des rappels sur l'ampleur du ralentissement et par un regain d'attention sur le risque d'une période d'endiguement plus longue", prévient la banque d'affaires.

Ses prévisions de marché prévoient donc que les conditions de marchés vont se dégrader avant de s'améliorer. Les différentes équipes de stratégie de la banque s'attendent à ce que le S&P 500 chute jusqu'à 2000, que les rendements du Trésor à 10 ans tombent à 0,4 % et que le yen s'apprécie à 102 par rapport au dollar.

" Avec un peu de chance, la propagation du virus ralentira alors, les économies se rouvriront et les marchés ne resteront que peu de temps à ces niveaux bas ", conclut Goldman Sachs.