A la question "Faut-il s’inquiéter de la première sérieuse consolidation boursière depuis 2 ans ?", Jean-Marie Mercadal, Directeur général délégué en charge des gestions chez Ofi AM, répond que la phase de baisse actuelle devrait être mise à profit pour investir. En effet, même si "les mouvements de marchés sont trop rapides et créent des perturbations", les taux "remontent pour de bonnes raisons croissance/ inflation/ normalisation progressive des politiques monétaires)" et "les conditions globales macro et micro-économiques restent positives."

Pour le patron des gestions d'Ofi AM, la donne changerait si les taux à 10 ans américain dépassaient 3% et si l'euro franchissait 1,25 dollar. Or, ces deux seuils devraient être difficiles à franchir, selon Jean-Marie Mercadal.

Sur les taux, "un franchissement marqué de ce niveau de 3% serait en effet problématique et pourrait déclencher des ventes stop d'obligations. Ce n'est pas encore le cas", assure-t-il. Sur l'euro, "un franchissement net à la hausse de la barre de 1,25 dollar donnerait le signal d'une poursuite du mouvement et remettrait ainsi en cause le scénario économique européen", prévient le gérant.

Jean-Marie Mercadal, Directeur général délégué d'Ofi AM en charge des gestions, souligne également que les marchés actions ont connu un début d'année très solide à la faveur de flux d'investissement records, ce qui incite à relativiser leur repli actuel. Ainsi, l'indice S&P 500 a gagné 5,6 % en janvier après avoir été jusqu'à +7,5 %. "Il s'agit de la plus forte progression pour un mois de janvier depuis 1997, et du 15e mois consécutif de progression ! Les actions européennes ont également progressé de près de 4 % en janvier, et les marchés émergents de l'ordre de 7 à 10 %...", constate Jean-Marie Mercadal.

De plus, les perspectives de croissance sont revues à la hausse et les indicateurs avancés économiques publiés depuis le début de l'année montrent que la dynamique est très bonne, un peu partout dans le monde. "Ainsi, les estimations de croissance de bénéfices des entreprises sont révisées à la hausse, complète le patron des gestions d'Ofi AM. Par exemple, les attentes concernant le bénéfice par indice S&P 500 sont passées de 145 dollars mi-décembre à 156 dollars aujourd'hui, et 179 pour 2019. De ce fait, le PER 2018 des actions américaines est désormais de 17,7 et celui de 2019 de 16, ce qui reste plutôt dans ses normes historiques élevées, mais pas excessives."