Les marchés obligataires 'coeur' (les plus sécurisants) ont pâti du soudain retour en grâce des actions de Paris à New York en passant par Londres ou Milan, avec à la clé de nouveaux records absolus sur le Dow Jones ou le S&P500.

Le marché vient de repasser un 'full risk-on': les Bunds, OAT, T-Bunds sont brusquement arbitrés et cela débouche sur une nette tension des rendements qui efface la majeure partie de l'embellie de vendredi (accès de nervosité lié au 'plaider coupable' de Michael Flynn sur se relations avec des diplomates russes, dans le cadre de l'enquête ouverte par le FBI en début d'année).

Les investisseurs se remettent à jouer l'adoption de la 'Tax Reform' avec la promesse d'un coup de pouce à la croissance, ce qui accroît le risque d'un durcissement de la politique monétaire de la FED.

Les T-Bonds US se sont dégradés jusque vers 2,42% ce lundi matin avant de se stabiliser vers 2,385% (contre 2,35% vendredi vers 19H).
Les Bunds se retendent de 0,2960% puis 0,31% vendredi soir vers 0,3410% et les OAT remontent vers 0,655% contre 0,62%.
Après leur spectaculaire détente de -10Pts de base à 1,2300%, les 'gilts' affichent +5Pts à 1,283%.

Plus au sud, la volatilité est nettement moins prononcée (les dettes périphérique, c'est du (bon) 'risque': on retrouve les 'bonos' à 1,419% contre 1,409% et les BTP italiens finissent carrément inchangés à 1,7100%.

Les indicateurs du jour n'ont pas eu d'impact réel sur les T-Bonds US: les reventes de logements aux Etats Unis ont reculé de -2,8% le mois dernier (à contre-courant des ventes de logements neufs).

Après 2 mois consécutifs de hausse, les commandes à l'industrie se sont repliées de 0,1% en octobre dernier, a rapporté le Département du Commerce. Ce recul survient après une hausse de 1,7% (chiffre révisé de +1,4%), mais est moins marqué que prévu par les économistes, lesquels tablaient sur -0,4%.

Seront en outre publiés demain l'IDA des services (pour novembre) et les ventes de détail (pour octobre) dans la zone euro ainsi que l'ISM des services aux Etats-Unis, puis le PIB de l'eurozone au troisième trimestre jeudi et, last but not least, les chiffres mensuels de l'emploi américain vendredi.

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