Avant les élections de mi-mandat, Donald Trump aurait-il enfin senti le vent tourner ? La question se pose alors que le président américain a adopté la semaine passée un ton lénifiant – qu'on ne lui connaissait pas - concernant des sujets sur lesquels il s'échinait jusqu'ici à entretenir les braises, observe Fidelity dans sa lettre hebdo du 26 octobre ay 2 novembre. Le président a, en effet, relaté vendredi dernier " une très bonne conversation " avec son homologue chinois Xi Jinping sur le commerce et la perspective d'une rencontre ce mois-ci en marge du G20 en Argentine.

Mais tout laisse à penser que ce tweet exhalant l'adoucissant avait surtout pour objectif de redonner un peu de baume au coeur des marchés, estime la société de gestion. Car ces derniers ont vécu un mois d'octobre passablement déprimant.

Balayant d'un vent mauvais le seul exploit que le président américain pouvait revendiquer, le S&P500 et le Nasdaq ont respectivement dérapé de près de 7 % et de 9 % sur la période !

Les premiers stigmates de sa politique économique sur les résultats des entreprises ayant précipité la baisse des marchés, Donald Trump avait donc l'obligation de mettre un peu d'eau dans son vin et faire preuve de realpolitik.

Dans ce sens poursuit Fidelity, on ne peut s'empêcher de penser que les passe-droits accordés à certains pays sur l'importation du pétrole iranien est aussi une mansuétude destinée à éviter une flambée des cours pénalisante pour les entreprises américaines. Si cet adoucissement a au moins permis à Wall Street de rebondir, il est loin de lui assurer la victoire ce soir, souligne la société de gestion.