Le deuxième équipementier aéronautique mondial, spécialiste des motorisations et des systèmes d'atterrissage, a fait état d'une hausse de 14% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre par rapport à la même période l'an dernier à 6,1 milliards de dollars.

Safran, qui coproduit des moteurs avec l'américain General Electric par le biais de leur filiale CFM International, a également confirmé viser une production de près de 1.800 moteurs LEAP pour s'adapter à l'évolution de la production par Boeing du 737 MAX équipé de ces dispositifs.

Le constructeur américain a réduit le mois dernier sa production de 737 MAX, des appareils actuellement interdits de vol, à seulement 42 unités.

Le rythme devrait se maintenir à ce niveau si cet avion était à nouveau autorisé à voler dans le courant du quatrième trimestre tandis que Boeing espère relever sa production jusqu'à 57 appareils par mois d'ici la fin 2020.

Philippe Petitcolin, le directeur général de Safran, a précisé à ce sujet qu'il aborderait la question du calendrier de la production avec Boeing une fois qu'auront été levées les interdictions pesant sur le 737 MAX.

CFM International a conclu un accord avec Boeing qui s'est engagé à verser des avances au titre de la production de moteurs LEAP, dont le montant n'a pas été précisé, qui va lui permettre de ramener son cash-flow libre à "environ 50%" de son résultat opérationnel courant au lieu de "moins de 50%" précédemment.

Safran a en outre annoncé que le chiffre d'affaires tiré de ses activités de services pour moteurs civils avait augmenté de 9,8% au cours des neuf premiers mois de l'année, avec une hausse de 9,2% au troisième trimestre.

Le groupe a relevé en septembre ses prévisions de résultats annuels dans la foulée de la publication d'un bénéfice semestriel meilleur qu'attendu.

Il anticipe pour 2019 une croissance bien supérieure à 20% de son bénéfice d'exploitation ajusté courant récurrent et une progression de 15% de son chiffre d'affaires par rapport à 2018.

A 11h01, le titre progressait de 1,44% à 144,85 euros, surperformant nettement l'indice CAC 40 (-0,6%).

(Tim Hepher, version française Nicolas Delame, édité par Jean-Michel Bélot)