L'aviation commerciale représente actuellement environ 2,5% des émissions totales de gaz à effet de serre mais, sans mesures concrètes, cette proportion augmentera au fur et à mesure de la croissance attendue du trafic aérien mondial.

L'intérêt de ce démonstrateur est de tester la propulsion distribuée dans l'avion et non pas seulement son caractère hydride, a expliqué Stéphane Cueille, responsable de la recherche et technologie et de l'innovation chez Safran.

"On pourra voir les bénéfices que cela apporte et se projeter dans un passage à une échelle supplémentaire ultérieurement pour aller jusqu’au marché régional", a-t-il dit lors d'un point presse.

Safran fournira un système propulsif hybride réparti sur les ailes, Airbus implantera dans l'avion une batterie à haute densité énergétique et Daher installera les composants et les systèmes et réalisera les essais, précisent les trois groupes dans un communiqué publié à l'occasion du salon aéronautique du Bourget.

L'appareil, dont le premier vol est prévu en 2022, sera équipé d'un turbogénérateur (une turbine combinée à un générateur électrique), d'un système de gestion de la puissance électrique et de propulseurs électriques intégrés comprenant les moteurs électriques et les hélices.

"Les propulseurs électriques seront intégrés sur la voilure d'EcoPulse et assureront l'effort propulsif tout en offrant des gains aérodynamiques (réduction de la surface alaire et des tourbillons marginaux en bouts d'ailes, et donc de la traînée)", notent les trois groupes.

(Cyril Altmeyer, édité par Benoît Van Overstraeten et Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Safran