Sur un marché parisien déprimé, Safran recule de 2,05% à 90,04 euros. A l’image de nombreux autres groupes, l’équipementier pour l'aérospatiale et la défense a annoncé le retrait de ses objectifs pour 2020, compte tenu de la crise du Covid-19. Jusque-là, Safran prévoyait une variation de son chiffre d'affaires ajusté comprise entre 0 % et -5 % et une progression d'environ 5% son résultat opérationnel courant ajusté. Comme on pouvait s’y attendre, le groupe également annulé son dividende 2019, qui aurait représenté un décaissement de l'ordre de 1 milliard d’euros en juin.

De plus, Safran est en train de mettre en place une nouvelle ligne de crédit de 3 milliards d'euros, d'une durée pouvant aller jusqu'à deux ans qui vient s'ajouter à sa ligne de crédit actuelle de 2,52 milliards non tirée à ce jour et arrivant à échéance en décembre 2022. Le groupe assure ainsi disposer de liquidités suffisantes pour financer la poursuite de son activité.

Par ailleurs, d'importantes mesures sont actuellement mises en oeuvre comme une pause dans les investissements, la définition de nouveaux objectifs pour la R&D et la baisse des coûts directs et indirects. Safran utilisera également les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics notamment le recours à l'activité à temps partiel.

Compte tenu de ces éléments, Jefferies a réitéré son opinion Sous-performance sur le titre Safran, ainsi que son objectif de cours de 120 euros. Les décisions prises par Safran n'ont rien de bien surprenant aux yeux du broker, compte tenu de la crise du Covid-19. Toutefois, celui-ci se montre plus surpris lorsque le groupe dit se réserver la possibilité d'engager un nouveau programme de rachat d'actions quand les conditions le permettront. Dans un tel contexte, on ne voit pas cela tous les jours, commente le broker.