Paris (awp/afp) - Le groupe français de matériaux de construction et de distribution Saint-Gobain a vu son bénéfice net bondir de 61,7% au premier semestre, grâce notamment à l'impact positif de sa transaction avec le groupe suisse Sika, dans un contexte de rebond des ventes au deuxième trimestre.

Le chiffre d'affaires du semestre écoulé atteint 20,8 milliards d'euros, en hausse de 1,9% (+4,9% à périmètre et changes constants), a indiqué le groupe dans un communiqué.

La croissance des ventes a été tirée à la fois par la hausse des volumes et par des augmentations de prix, pour répercuter l'augmentation du coût des matières premières et de l'énergie.

Les ventes sont reparties au deuxième trimestre après un début d'année perturbé par les intempéries. Le niveau atteint à fin juin est un peu supérieur au consensus établi par Bloomberg, mais le résultat opérationnel et l'Ebitda sont un peu en-dessous.

Le bénéfice net semestriel s'élève à 1,2 milliard d'euros, dont 781 millions liés à la transaction Sika. Ce montant est supérieur aux 600 millions envisagés en mai lors de l'accord qui avait permis de mettre fin à un long bras de fer entre Saint-Gobain et le chimiste suisse. Le groupe français, qui voulait prendre le contrôle de Sika, en a finalement acquis 10,75% et a réalisé une plus-value sur la vente du reste des titres.

Le bénéfice net courant (hors éléments exceptionnels et résultat de Sika) ressort à 802 millions d'euros, en hausse de 6,8%.

Le PDG de Saint-Gobain Pierre-André de Chalendar a jugé que les résultats du premier semestre constituaient "une bonne performance", lors d'une conférence téléphonique. Il a relevé "un deuxième trimestre plus dynamique que le premier" et "une bonne hausse des volumes qui s'est accélérée".

Dans ce contexte, il a confirmé l'objectif annuel d'une progression du résultat d'exploitation en données comparables et a anticipé une progression au second semestre "clairement supérieure" à celle du premier, toujours en données comparables.

Le PDG de Saint-Gobain a d'autre part annoncé le lancement d'une "accélération stratégique", avec un programme de cessions représentant "au moins 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, avant fin 2019".

L'objectif est de dégager un effet positif sur la marge d'exploitation d'environ 40 points de base.

Ce programme concerne les années 2018 et 2019, a-t-il précisé.

Le groupe veut parallèlement poursuivre "un niveau élevé d'acquisitions", pour plus de 500 millions d'euros par an en moyenne d'ici 2020.

Enfin, M. de Chalendar a engagé une "revue de l'organisation", notamment pour donner une plus grande priorité à la dimension régionale des activités de construction. La nouvelle organisation sera présentée d'ici la fin de l'année 2018.

afp/rp