Ce qu'il est convenu d'appeler un "super-cycle" de hausse des prix de vente, entretenu par le besoin d'avoir du matériel informatique et des smartphones plus puissants, explique en grande partie le bénéfice record que Samsung a dégagé au troisième trimestre.

Dans un rapport d'étude publié dimanche, Morgan Stanley est passé de "surpondérer" à "pondération neutre" sur le géant sud-coréen et a réduit de 3,4% à 2,8 millions de won son objectif de cours, estiment que le bénéfice dégagé sur le segment des mémoires n'augmentera pas sensiblement l'an prochain.

"Nous percevons des risques baissiers et les prix des mémoires NAND ont commencé à fléchir au quatrième trimestre 2017. Par ailleurs, la visibilité sur les mémoires DRAM s'est réduite au-delà du premier trimestre 2018", explique la banque.

L'action Samsung Electronics a perdu 5,08% à 2.632.000 wons, entraînant dans son sillage l'indice Kospi de la Bourse de Séoul qui a cédé 1,44%. Elle reste en hausse de 47% environ depuis le début de l'année toutefois.

Certains analystes disent que Samsung sera sans doute moins affecté par le changement de tendance des semi-conducteurs que des concurrents tels que SK Hynix - qui a cédé -2,35% lundi - le numéro deux mondial des mémoires derrière Samsung.

"La réaction est un peu exqagérée car tout cela était connu", observe Greg Roh, analyste chez HMC Investment & Securities.

"Nous savons tous que les prix des NAND vont baisser, et d'ailleurs cela s'impose pour encourager une demande saine et une augmentation des livraisons. En outre, Samsung est fort sur les NAND pour les disques durs SSD des centres données, qui seront moins touchés."

(Joyce Lee et Dahee Kim, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Samsung Electronics Co Ltd, SK Hynix Inc