BARCELONE (awp/afp) - Le PDG de la branche grand public du groupe chinois de télécoms Huawei, Richard Yu, a réaffirmé dimanche sa volonté de devenir numéro un du secteur "peut-être dans les cinq ans".

"Nous sommes concentrés sur l'objectif de devenir numéro un du marché, nous espérons y arriver", a déclaré M. Yu à l'AFP en marge de la présentation des nouveaux smartphones du groupe à Barcelone où se tient à partir de lundi le Congrès mondial de la téléphonie mobile (MWC).

Le fabricant chinois, aujourd'hui numéro trois derrière le sud-coréen Samsung et l'américain Apple, s'est installé sur le podium en moins de cinq ans et s'est affirmé un peu plus en 2016 comme le principal challenger, avec 8,9% de parts de marché, assez loin encore cependant d'Apple (14,4%) et Samsung (20,5%).

La stratégie du groupe chinois à l'avenir pourrait notamment passer par des partenariats avec d'autres entreprises spécialisées, à l'image de celui déjà signé avec le célèbre fabricant allemand d'appareils photo et d'optiques Leica ou encore le constructeur américain de caméras GoPro.

Richard Yu a également défendu l'intérêt du marché de la montre connectée, qui n'a pas encore pleinement pris son envol ces dernières années, estimant que "le fait que notre nouvelle montre peut s'employer seule, sans connexion à un smartphone, peut aider à faire progresser ce marché".

"La majorité des montres connectées ne disposent pas d'autonomie pour leur connexion, il faut votre smartphone à proximité et cela utilise beaucoup d'énergie, ça a freiné le développement du marché", a ajouté M. Yu.

Mais plus que sur les éléments techniques, c'est sur un écosystème de services que travaille le groupe, à l'image de la panoplie proposée depuis plusieurs années par les géants américains Apple et Google.

"Nous proposons d'ores et déjà toute une gamme de services en Chine, du cloud au paiement mobile en passant par la musique ou la vidéo mais pour l'heure nous n'avons pas encore envisagé de les déployer à l'étranger", a détaillé M. Yu.

Le PDG de la branche consommateur estime cependant que, à terme, "des services pourraient arriver sur différents marchés mais de manière localisée, en tenant compte des spécificités propres à chaque pays".

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