Le géant sud-coréen de la technologie a en outre fait état d'une chute de 56% de son bénéfice d'exploitation sur le trimestre clos en juin, à 6.600 milliards de wons (5 milliards d'euros), avec notamment un plongeon de 71% dans sa division de puces, sa principale source de profit.

Le secteur des puces mémoire souffre d'une offre excédentaire qui pèse sur les prix.

Samsung Electronics pense néanmoins que le pire est passé sur le marché des puces et qu'il commencera à se redresser au deuxième semestre.

"En plus des incertitudes déjà élevées dues aux conflits prolongés dans le commerce international, l'environnement extérieur relatif à notre activité de composants a récemment été confrontée à de nouveaux défis importants", a dit Robert Yi, responsable des relations avec les investisseurs, lors d'une conférence téléphonique.

"En conséquence, nous ne pensons plus qu'il soit possible de prévoir de manière raisonnable notre génération de trésorerie de 2018 à 2020", a-t-il ajouté.

Comme les autres grands groupes du secteur technologique, Samsung Electronics souffre de la longue guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Il a été plus récemment pénalisé par l'aggravation des tensions entre le Japon et la Corée du Sud, qui pourraient aussi peser sur ses résultats du trimestre en cours.

Le groupe, qui est aussi le premier fabricant mondial de smartphones, a déclaré que son activité mobile restait faible en raison du ralentissement des ventes de ses principaux modèles et d'une hausse de ses dépenses commerciales.

Samsung parie sur le fait que le lancement de deux modèles haut de gamme d'ici la fin de l'année, notamment son premier smartphone pliable, permettra de relancer cette activité malgré la faiblesse du marché mondial du smartphone.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Ju-min Park et Heekyong Yang