Sanofi abandonne 0,85% à 83,79 euros, surperformant un CAC 40 en repli de plus de 1%. Cet après-midi, le laboratoire pharmaceutique français a confirmé la cession, pour 350 millions de dollars (environ 318 millions d'euros) de sa filiale Seprafilm, spécialisée dans les produits chirurgicaux. Sanofi a hérité de Seprafilm en 2011 dans le cadre du rachat de la biotech américaine Genzyme. Elle est présente dans une large partie du monde, notamment aux Etats-Unis, au Japon, en Chine, en Corée du Sud et en France.

L'opération est marginale à l'échelle de la multinationale française au chiffre d'affaires 2018 de 34,463 milliards. Pour autant, elle témoigne de la pro-activité du nouveau patron, Paul Hudson, qui a pris ses fonctions de directeur général le 1er septembre.

Ce dernier a donné rendez-vous au marché le 10 décembre à Cambridge, dans le Massachusetts, pour une présentation centrée sur la stratégie qu'il entend déployer.

Cette cession intervient quelques jours après une rumeur d'une transaction bien plus importante, le célèbre Doliprane, mais pour l'heure non confirmée. Toujours est-il que la tendance de Sanofi semble clairement à la cession d'actifs jugés non stratégiques ou matures dans la perspective de se recentrer sur l'avenir du secteur : l'oncologie, les maladies auto-immunes et les maladies rares.

Le 21 novembre dernier, la presse a révélé que Sanofi réfléchissait à une coentreprise ou à une vente de son activité de médicaments sans ordonnance, dont fait parti le célèbre Doliprane.
Selon ces informations, une introduction en Bourse de cette activité pourrait être valorisée environ 30 milliards de dollars. Pour autant, aucune décision définitive ne serait déjà prise.
D'après une source citée par Reuters, la création d'une coentreprise dans les médicaments sans ordonnance avec un autre grand groupe pharmaceutique lui permettrait de réaliser des économies et d'en tirer profit ensuite avec une valorisation plus élevée lors d'une éventuelle IPO ou cession ultérieure.

Ainsi, Seprafilm ne semble être qu'une mise en bouche après un deal de tout autre envergure.