Sanofi progresse de 2,46% à 78,80 euros, soutenu par Jefferies. Le broker américain a relevé sa recommandation sur le titre du laboratoire pharmaceutique français de Conserver à Achat et révisé à la hausse son objectif de cours de 75 à 90 euros. L'analyste révèle que le groupe est l'un des préférés des brokers au sein du secteur des "big pharma". Selon ses estimations, il reste deuxième derrière GSK en termes de multiples de valorisation et de valeur d'entreprise. Une place qui témoigne de son potentiel de hausse, souligne intermédiaire.

Ses prévisions de bénéfice par action et de chiffre d'affaires sont globalement en ligne avec le consensus, mais cette "harmonie" masque des objectifs plus optimistes de ventes concernant Dupixent, qui compensent une plus grande prudence sur l'antidiabétique Lantus, dont le brevet est tombé en 2016.

Jefferies pense que le portefeuille de produits en développement offre des options "intrigantes", sous-estimées par beaucoup. Il table à l'avenir sur une augmentation constante des marges.

Le courtier mise donc sur la poursuite du succès du Dupixent. Ce traitement, développé en collaboration avec son partenaire américain Regeneron fait ses preuves depuis près de deux ans contre l'eczéma.

En octobre dernier, la FDA l'a approuvé comme traitement d'entretien d'appoint de l'asthme modéré à sévère chez les patients âgés de 12 ans et plus.
Et l'histoire devait continuer. Sanofi a annoncé récemment des résultats positifs de phase III dans celui de la polypose nasosinusienne, soit une forme particulière de sinusite chronique. Le groupe poursuit actuellement son développement clinique dans le traitement de plusieurs autres maladies inflammatoires.

Plus que jamais donc, Dupixent s'annonce comme un moteur majeur de la croissance de Sanofi au cours des prochaines années. Après avoir réalisé 2017 millions d'euros de ventes en 2017, le traitement affichait sur les neuf premiers mois de 2019 un chiffre d'affaires de 508 millions d'euros.

Les analystes estiment  que les ventes du biomédicament pourraient dépasser le milliard d'euros dès 2019.