NEW YORK (awp/afp) - Le gendarme de la Bourse américain, la SEC, a annoncé mardi avoir infligé une amende de 25,2 millions de dollars à Sanofi dont il accusait des filiales d'avoir versé des pots-de-vin pour remporter des appels d'offres au Kazakhstan et au Moyen-Orient.

Le laboratoire pharmaceutique français n'a ni reconnu ni rejeté ces accusations, ajoute dans un communiqué la SEC, précisant avoir travaillé sur ce dossier avec le département de la Justice (DoJ) et l'Autorité des marchés financiers (AMF) en France.

L'enquête des autorités américaines portait sur des activités des filiales de Sanofi au Kazakhstan, en Jordanie, au Liban, au Bahreïn, au Koweït, au Qatar, au Yémen, à Oman, dans les Émirats arabes unis et dans les Territoires palestiniens, entre 2006 et 2015.

Ces filiales ont versé des dessous de table à des officiels et à des fournisseurs de services de santé "afin d'obtenir des appels d'offres et l'augmentation des prescriptions pour les produits" Sanofi, avance la SEC.

Au Kazakstan, la corruption passait, selon le régulateur, par les distributeurs de médicaments, tandis qu'au Moyen-Orient les professionnels de santé étaient incités à prescrire davantage les produits Sanofi.

Cette combine était masquée dans les comptes sous des noms de code, tel "marzipans" (pâte d'amandes).

"Nous allons continuer de renforcer nos contrôles internes et nos programmes de lutte contre la corruption, de même que notre vigilance et la formation de nos équipes partout dans le monde", a réagi Olivier Brandicourt, le directeur général de Sanofi, cité dans un communiqué.

La SEC a décidé de ne pas engager de poursuites judiciaires. En échange, Sanofi va renforcer ses contrôles internes et son programme de lutte contre la corruption en plus de la pénalité financière.

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