Paris (awp/afp) - Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé lundi se défaire de l'essentiel de sa part dans la biotech Regeneron, son partenaire américain, évaluée à quelque 13 milliards de dollars.

"Sanofi annonce aujourd'hui son intention de céder sa participation au capital de Regeneron", qui représente un peu plus de 20% de la société américaine, a déclaré le groupe français dans un communiqué, précisant que leurs collaborations en cours se poursuivraient normalement.

Regeneron est le partenaire américain de Sanofi, avec lequel il a élaboré de multiples traitements ces dernières années. Leur alliance passe aussi par une présence du français au capital de l'américain.

Celle-ci doit désormais prendre fin, du moins pour l'essentiel. Sur les 23,2 millions d'actions qu'il détient, Sanofi compte en conserver seulement 400.000.

Au cours actuel de Regeneron, une telle opération représenterait près de 13 milliards de dollars pour Sanofi.

Sur ce montant, 5 milliards sont réservés à Regeneron qui va procéder à un rachat de ses propres actions.

Le reste sera remis sur le marché. Sanofi va prochainement déposer un dossier en ce sens auprès de la SEC, le gendarme des marchés américains.

"La collaboration entre Sanofi et Regeneron a été l'une des plus productives du secteur pharmaceutique", a rappelé dans le communiqué Paul Hudson, directeur général de Sanofi.

"Elle a permis de créer de la valeur pour nos deux entreprises et surtout, de développer cinq médicaments d'importance majeure pour les patients", a-t-il poursuivi.

Les deux entreprises ont notamment développé conjointement le Dupixent, déjà lancé dans une trentaine de pays pour plusieurs pathologies, dont l'asthme et l'eczéma.

"Sanofi s'engage à poursuivre sa collaboration avec Regeneron qui s'inscrit toujours pleinement dans notre stratégie globale", a souligné M. Hudson.

Même si Sanofi, qui avait évoqué fin 2019 la possibilité de céder sa participation dans Regeneron, ne détaille pas la plus-value potentielle, celle-ci s'annonce considérable.

Présent très minoritairement depuis 2004 au capital de l'américain, le français a attendu 2007 pour prendre le gros de sa participation, à une époque où le cours de Bourse de Regeneron était 20 fois moindre qu'aujourd'hui.

afp/rp