PARIS (awp/afp) - Plusieurs dirigeants d'ONG, parmi lesquels les ex-ministres Cécile Duflot et Najat Vallaud-Belkacem, ont lancé dimanche un appel pour que le futur vaccin contre le nouveau coronavirus soit accessible à toutes les populations à travers le monde, mettant en garde contre un "nationalisme vaccinal".

"Les craintes qu'un +nationalisme vaccinal+ couplé à une course aux profits vienne entraver l'accès des personnes les plus exposées et démunies, notamment celles vivant dans les pays en développement, sont bien réelles", s'inquiètent dans une tribune publiée par le Journal du dimanche ces responsables d'ONG, dont Cécile Duflot (Oxfam), Najat Vallaud-Belkacem (France One), Thierry Allafort (Médecins sans frontières), Philippe de Botton (Médecins du monde), Florence Thune (Sidaction)...

"Depuis deux mois, les sommets internationaux s'enchaînent et la France affiche sa volonté de rendre le futur vaccin contre le SARS-CoV2 accessible partout dans le monde", écrivent-ils. Mais "en coulisses, une âpre compétition pour le développement et la mise en compétition des vaccins s'est ouverte entre les nations et les groupes pharmaceutiques", poursuivent-ils.

Le groupe Sanofi avait notamment créé une vive polémique en mai lorsque son directeur général avait évoqué la possibilité de favoriser les Etats-Unis pour la distribution d'un éventuel vaccin.

"Nos associations ont l'expérience d'années de lutte pour l'accès aux traitements face à une industrie pharmaceutique peu scrupuleuse. Les mêmes erreurs ne peuvent se reproduire !", estiment les ONG, aux yeux desquelles "pour faire des futurs vaccins un bien public mondial, il faut garantir des prix abordables pour tous les pays et toutes les populations".

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