Zurich (awp) - Santhera Pharmaceuticals prévient mardi que ses liquidités ne suffiront pas à alimenter ses plans de croissance au-delà de 2020. Le laboratoire de Liestal évalue différentes options pour étoffer ses ressources, parmi lesquelles la contraction de dettes ou la monétisation d'actifs notamment.

Dans l'immédiat, le conseil d'administration préconisera le 22 avril lors de la prochaine assemblée générale par correspondance - épidémie de coronavirus oblige - une augmentation du capital autorisé de 3,0 millions à 5,5 millions de francs suisses, et du capital conditionnel de 2,5 à 4,8 millions de francs suisses.

Fin décembre, les liquidités et équivalents représentaient encore 31,4 millions de francs suisses, alors que la combustion en 2019 a atteint 80,7 millions.

Santhera détaille au passage sa performance sur l'exercice 2019, dont il avait brossé les grandes lignes au mois de janvier. Les recettes opérationnelles se sont élevées à 27,9 millions de francs suisses, et le produit de la cession à Chiesi Farmaceutici de la licence sur le Raxone contre la neuropathie optique héréditaire de Leber (LHON) a généré un excédent de 46,4 millions.

Cet apport exceptionnel a permis à la société rhénane de diviser sa perte opérationnelle par près de cinq, à 10,4 millions de francs suisses. Le déficit net a de son côté été allégé de deux tiers, à 19,0 millions, indique le compte-rendu annuel.

Sur le front du développement de produits, Santhera attend la recommandation du Comité européen des médicaments à usage humain (CHMP) sur le Puldysa contre la dystrophie musculaire de Duchenne autour de la mi-2020 et espère pouvoir lancer ce traitement sur le Vieux continent avant la fin de l'année.

Le dernier trimestre doit aussi voir la publication des grandes lignes d'une étude pivot sur le vamorolone dans cette même indication et le premier partiel de 2021 le dépôt d'un dossier de candidature aux Etats-Unis.

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