Stockholm (awp/afp) - La compagnie aérienne scandinave SAS a annoncé vendredi un bénéfice stable au troisième trimestre (mai-juillet), suffisant pour relever ses prévisions annuelles, ce qui a fait bondir le titre en bourse.

A la Bourse de Stockholm, l'action prenait près de 11% peu avant 10H30 GMT, dans un marché orienté à la baisse (-0,51%).

Le bénéfice net, à 1,54 milliard de couronnes (145 millions d'euros), a été quasi identique à celui dégagé un an auparavant (1,53 milliard de couronnes), tandis que le chiffre d'affaires augmentait de 7,8% à 13,1 milliards.

Les analystes interrogés par l'agence SME Direkt tablaient sur un chiffre d'affaire légèrement inférieur à 13 milliards.

"Ce trimestre démontre clairement que notre stratégie a permis de renforcer notre position dans un secteur concurrentiel", s'est félicité le PDG de SAS, Rickard Gustafsson, dans un communiqué.

SAS a pâti ces dernières années du développement agressif de la compagnie low-cost Norwegian fondée en 2002. Le groupe a contre-attaqué en établissant une filiale irlandaise pour ses vols long-courriers.

"Tout cela est important compte tenu des fluctuations notamment l'augmentation du prix du kérosène et une couronne suédoise faible", a-t-il ajouté.

La société estime désormais que son bénéfice opérationnel atteindra deux milliards de couronnes sur l'année, contre 1,5 à 2 milliards annoncés au dernier trimestre.

En juin, le gouvernement norvégien a annoncé la vente du reste de ses actions de la compagnie aérienne scandinave SAS.

Le ministère de l'Économie avait indiqué dans un communiqué qu'il allait céder 37.800.000 actions, "ce qui correspond à environ 9,88%" du capital de SAS, à des "investisseurs institutionnels".

En 2016, la Norvège - tout comme la Suède - avait commencé à se désengager du capital du groupe, également détenu par le Danemark.

Actuellement, la Suède détient 14,8% du capital de la compagnie aérienne et a annoncé son intention de s'en retirer.

Dans le même temps, la compagnie a annoncé avoir commandé 50 Airbus A320-neo supplémentaires en vue d'harmoniser sa flotte court et moyen-courrier qui ne comptera plus que ces appareils du constructeur européen à l'horizon 2023.

Le groupe ambitionne de disposer d'une flotte court et moyen-courrier totalement homogène en 2023, plus facile et moins chère à entretenir.

En 2012, elle exploitait encore six types différents d'appareils en Europe, compliquant lourdement ses opérations.

afp/rp