Moscou (awp/afp) - La première banque russe, Sberbank, a annoncé jeudi avoir enregistré un bénéfice net en hausse de 16% sur un an au deuxième trimestre, malgré les fluctuations du rouble sous la pression des sanctions américaines.

Entre avril et juin, le groupe public a dégagé un bénéfice net de 215,3 milliards de roubles, soit 2,7 milliards d'euros au taux actuel.

Ce bénéfice inclut encore les résultats, à hauteur de 7,0 milliards de roubles, de son ancienne filiale en Turquie, Denizbank. Sberbank a conclu en mai un accord pour la vente de cette branche à un établissement émirati pour 14,6 milliards de livres turques (2,3 milliards de dollars au taux actuel). Selon le rapport publié jeudi, cette vente sera effective d'ici la fin de l'année.

Le chiffre d'affaires total de Sberbank n'a pour sa part augmenté que de 1% à 459 milliards de roubles.

Les revenus tirés des intérêts sur les emprunts, particulièrement touchés par la crise de 2014-2015, ont augmenté de 5,4% à 349 milliards de roubles, tandis que les revenus tirés des frais et commissions bancaires ont bondi de 29,1%.

Le directeur financier de Sberbank, Alexandre Morozov, s'est réjoui dans un communiqué de ces résultats "solides", obtenus "malgré la volatilité accrue du marché et les défis externes".

"Les résultats du premier semestre et la dynamique commerciale actuelle constituent la base d'une révision à la hausse de nos objectifs pour 2018", a-t-il ajouté.

Le groupe Sberbank, qui avait déjà bien résisté à la crise monétaire puis économique de 2014-2015, a effectué un retour en force en 2016, entérinant la santé retrouvée du secteur bancaire après la crise, et poursuit depuis son renforcement.

Au deuxième trimestre, les banques ont notamment dû faire face à la volatilité de la monnaie russe, qui a atteint des plus bas face à l'euro et surtout au dollar suite à l'annonce de sanctions américaines en avril, encore renforcées pendant l'été.

afp/rp