Zurich (awp) - Le constructeur d'ascenseurs et escaliers mécaniques Schindler a enregistré une rentabilité en repli pour 2019. Le groupe anticipe une croissance de 0 à 5% au cours de l'exercice en cours mais le coronavirus pourrait avoir un impact important sur la marche des affaires au premier trimestre, difficile à quantifier pour le moment.

"Dépendamment de l'évolution, il pourrait se chiffrer à des centaines de millions", a estimé vendredi le directeur général Thomas Oetterli lors de la conférence de bilan.

"Notre entreprise en Chine travaille dur pour protéger d'un côté la santé de nos collaborateurs et d'un autre côté satisfaire les besoins des clients", a poursuivi le responsable.

Durant la période sous revue, le bénéfice net s'est inscrit à 929 millions de francs suisses, soit un recul de 7,8% sur un an, selon le communiqué. L'exercice précédent avait été porté notamment par un effet fiscal positif de 60 millions.

Le bénéfice opérationnel (Ebit) a cédé 0,9% à 1,26 milliard, ce qui correspond à une hausse de 1,3% hors effets de change. La marge correspondante a pour sa part cédé 0,5 point de pourcentage à 11,2%.

Les avancées opérationnels et les ajustements de prix n'ont pas permis de compenser la hausse des tarifs pour les matériaux et les coûts liés au personnel, souligne Schindler pour expliquer cette détérioration de la rentabilité opérationnelle.

Les recettes se sont étoffées de 3,6% à 11,27 milliard, et une progression de 5,6% hors effets de change, portées par les régions Amériques et Asie-Pacifique.

Les entrées de commandes ont également positivement évolué grâce à la région Asie-Pacifique, et la Chine en particulier. Elles ont gagné 3,9% à 12,12 milliards de francs suisses.

Le conseil d'administration proposera toutefois un dividende inchangé de 4 francs suisses par titre.

A l'exception des entrées de commandes légèrement supérieures au consensus AWP, les autres résultats sont tombés un peu en-dessous des attentes des analystes.

Prévisions prudentes

Pour 2020, Schindler anticipe une avancée des ventes de 0 à 5% hors effets de change, prévisions qui ont été jugées conservatrices par les analystes.

Au niveau du conseil d'administration, Orit Gadiesh a été proposée comme nouvelle membre de l'organe de surveillance tandis que Anthony Nightingale, pour des raisons de limite d'âge, ne se représentera pas.

Matteo Attrovio, directeur de l'information depuis 2017, a été nommé membre de la direction à partir du 1er avril.

Les analystes pointent du doigt en particulier la faiblesse de la marge du bénéfice opérationnel (Ebit). Ces derniers anticipaient une stabilisation de la marge au 4e trimestre, après le recul de cet indicateur sur les sept derniers trimestres.

Par ailleurs le dividende de 4 francs suisses, stable en comparaison annuelle, déçoit également.

Un peu moins critique, l'analyste Christian Obst de Baader Helvea salue l'évolution positive du chiffre d'affaires entre octobre et décembre et des liquidités.

Les prévisions de Schindler sont plus faibles que celles de son concurrent Kone, constate Vontobel. L'impact du coronavirus pourrait s'avérer plus important qu'anticipé jusqu'ici, écrit l'analyste.

Les investisseurs ont sanctionné le titre. Le bon de participation a clôturé en baisse de 2,8% à 242,1 francs suisses dans un SLI en hausse de 0,31%.

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