Zurich (awp) - Après l'assemblée générale extraordinaire décisive de Schmolz+Bickenbach lundi, durant laquelle le négoce du titre du sidérurgiste germano-lucernois avait été suspendu, l'action sera de nouveau échangée mardi à la Bourse suisse, a annoncé SIX Swiss Exchange, l'exploitant de la place boursière de Zurich.

L'avenir de Schmolz+Bickenbach (S+B) s'est quelque peu éclairci lundi lors de l'assemblée générale extraordinaire. En dernière minute, les actionnaires de référence Martin Haefner et Liwet sont parvenus à s'accorder autour d'une augmentation de capital.

Liwet, société liée par l'oligarque russe Viktor Vekselberg, a approuvé le projet d'assainissement. L'accord conclu prévoit que M. Haefner disposea à l'avenir du contrôle de S+B. En revanche, il a garanti à Liwet que la société continuerait de détenir "pas plus, mais pas moins" de 25% dans le groupe germano-lucernois. Le propriétaire de l'importateur automobile Amag voit sa participation passer de 17,5% à au maximum 37,5% via la société Bigpoint Holding.

Après une courte période de réflexion, le conseil d'administration a accepté l'accord conclu entre les deux gros actionnaires et a recommandé aux autres détenteurs de titres de l'accepter. Au final, l'augmentation de capital a été approuvée à une majorité de 79,3% des voix représentées. S+B verra les 325 millions de francs suisses dont il a urgent besoin couler dans ses caisses.

Tout n'est pas réglé pour autant. Le début de l'augmentation de capital dépendra du bon vouloir de l'autorité de surveillance des marchés financiers, la Finma. Celle-ci doit examiner le recours de S+B contre la décision de la Commission des OPA de ne pas exempter M. Haefner de l'obligation de présenter une offre de rachat aux autres actionnaires, ayant dépassé la barre d'une participation d'un tiers après l'opération.

La Finma rendra sa décision dans une semaine. Un rejet du recours remettrait en question l'augmentation de capital. Les négociations avec les banques créancières constituent un autre point d'interrogation. Un nouvel actionnaire majoritaire impliquerait l'échéance d'un emprunt de 350 millions de francs suisses.

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