Zurich (awp) - L'aciériste Schmolz+Bickenbach a enregistré une perte nette de 13,6 millions d'euros (environ 14,9 millions de francs suisses) au deuxième trimestre. La reprise de la demande attendue par l'entreprise ne s'est pas concrétisée, dans un contexte de ralentissement économique et de tensions commerciales.

Au niveau de la rentabilité, le résultat opérationnel brut (Ebitda) ajusté au deuxième trimestre a chuté de plus de moitié (52,3%), en comparaison annuelle, à 40,5 millions d'euros, selon les résultats publiés mercredi.

La marge Ebitda afférente s'est établie à 5% contre 9,3% l'année précédente sur la même période.

Sur une base non ajustée, l'Ebitda a reculé de 65,8% à 28 millions, pour une marge afférente à 3,5%, contre 9% en comparaison annuelle.

Le résultat opérationnel (Ebit) s'est érodé de manière conséquente de 65,8% à 28 millions d'euros.

Mi-juillet, l'entreprise lucernoise avait déjà averti le marché d'une baisse de moitié à venir de ses indicateurs de rentabilité.

En comparaison annuelle, le volume des ventes au deuxième trimestre s'est affaissé de 16,2% à 486 kilotonnes, en raison d'une baisse de 20% du volume des ventes d'acier de qualité et de construction. La faiblesse de la demande dans le secteur automobile a eu un impact significatif.

En raison d'une hausse des prix de vente moyen de la tonne d'acier, le chiffre d'affaires a proportionnellement moins reculé à 807,6 millions, soit une baisse de 11,1%.

Croissance en Amérique latine, recul en Europe

Presque toutes les régions ont enregistré une baisse du chiffre d'affaires au deuxième trimestre à l'exception de la zone Amériques grâce à une forte croissance de 16,7% en Amérique latine. L'Europe, marché-clé de Schmolz+Bickenbach, a reculé de 13,8% et la région Afrique/Asie/Australie, de 5,3%.

Fin juin, le carnet de commandes s'était contracté de 29,7% à 480 kilotonnes en raison d'une demande globale plus faible. Cet indicateur décroit depuis le troisième trimestre 2018.

Schmolz+Bickenbach a détaillé les mesures prises au deuxième trimestre afin d'atténuer l'impact à court terme sur le résultat. Les coûts administratifs ont ainsi été réduits ainsi que la production afin d'ajuster les stocks.

En termes d'améliorations structurelles, l'accent a été mis sur la mise en oeuvre du plan de redressement de Finkl Steel et la poursuite de l'intégration d'Ascometal.

"Nous ne prévoyons pas de reprise généralisée avant la fin de l'année", a énoncé Clemens Iller, directeur général de Schmolz+Bickenbach. Dans ces conditions, l'aciériste prévoit un Ebitda ajusté entre 130 et 170 millions d'euros pour l'ensemble de l'année.

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