Le spécialiste des équipements électriques basse et moyenne tensions a publié un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 8% (+7,2% en données organiques) à 6,38 milliards d'euros, supérieur au consensus Inquiry Financial/Reuters qui donnait 6,27 milliards.

A 9h19, l'action Schneider gagne 3,4638% à 59,74 euros, affichant ainsi la plus forte hausse du CAC 40, lui-même en repli de 0,15%.

"Nos diverses expositions sont un gros atout quand, avec l'Asie Pacifique et l'Amérique du Nord, nous avons deux moteurs très puissants allumés", a expliqué au téléphone à Reuters le directeur financier de Schneider, Emmanuel Babeau. "Nous avons aussi une diversité en terme d'exposition sur les technologies et les marchés finaux."

Fort de cette performance, le groupe a relevé à nouveau, comme en juillet, sa prévision de croissance organique de l'Ebita ajusté à +8%/+9%, soit le haut de la fourchette précédente de +7% à +9%, et son objectif de croissance organique du chiffre d'affaires à près de +6% (fourchette précédente +5% à +6%).

En revanche, comme cet été, il n'a pas modifié sa prévision de hausse organique de la marge d'Ebita ajusté (+30 à +50 points de base) pour tenir compte "des investissements nécessaires à la croissance du chiffre d'affaires, ainsi que de l'augmentation de certains coûts tels que l'impact des droits de douane".

L'impact négatif de ces droits de douane, liés à la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, pourrait atteindre 20 millions d'euros en 2018, et jusqu'à 50 millions en 2019, a indiqué Emmanuel Babeau.

Schneider Electric a également annoncé avoir racheté pour 390 millions d'euros de ses propres actions au troisième trimestre, portant à environ 730 millions le total depuis mi-2017 sur un objectif d'environ un milliard d'euros qui devait être réalisé d'ici mi-2019.

Il pourrait décider d'accélérer ce plan et de l'achever cette année "suivant l'évolution actuelle des marchés financiers".

"Quand on a le sentiment que le prix de l'action est très bas, il est normal et souhaitable de s'interroger sur une accélération du plan", a ajouté le directeur financier de Schneider. "On verra pour 2019 mais bien sûr nous n'excluons rien."

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Schneider Electric SE, CAC 40