Paris (awp/afp) - Schneider Electric a relevé jeudi ses prévisions d'activité et de performance opérationnelle pour cette année, après un deuxième trimestre marqué par une accélération de son activité.

Le géant français des services et équipements électriques vise désormais une progression de son chiffre d'affaires à changes constants comprise entre 5 et 6%, contre 3 à 5% auparavant, selon son communiqué.

Il prévoit également une hausse de 7% à 9% de son bénéfice d'exploitation (Ebita) ajusté, contre une progression de 7% précédemment. Conséquence, sa marge d'exploitation est attendue en hausse de 30 à 50 points de base, contre entre 20 et 50 points de base auparavant.

"Tous les moteurs ont fonctionné pour nous sur le premier semestre" et "les perspectives pour les mois qui viennent restent dynamiques mais exigeantes", a commenté auprès de l'AFP le directeur financier du groupe Emmanuel Babeau, évoquant en particulier la performance des services aux data centers (centres de stockage de données) ou les équipements basse tension pour la construction.

Sur les six premiers mois de l'année, Schneider Electric a engrangé un bénéfice net de 1,02 milliard d'euros, en progression de 7% par rapport au premier semestre 2017, pour un chiffre d'affaires en hausse de 1,2% à 12,3 milliards (+7% en organique).

Son Ebita ajusté ressort lui en croissance de 11,1% à 1,76 milliard d'euros à données comparables sur la période.

Ces résultats sont conformes aux attentes du consensus d'analystes compilé par FactSet.

La croissance observée au premier trimestre s'est accélérée d'avril à juin, avec un chiffre d'affaires en hausse de 7,7% en organique, à 6,51 milliards d'euros.

Le deuxième "trimestre confirme (les performances du premier), avec une accélération aux Etats-Unis, l'Europe, la Chine (...) qui reste en croissance à deux chiffres, et les émergents (...) en meilleure forme", a détaillé M. Babeau.

Toutefois, le groupe indique faire face à des "difficultés sur sa chaîne logistique", avec des fournisseurs qui ont du mal à répondre à la croissance de ses commandes, une hausse des prix de certains composants et des coûts de transports, avec la hausse des cours du pétrole.

Par ailleurs, à l'image de son concurrent suisse ABB qui a publié ses résultats semestriels la semaine dernière, Schneider Electric s'attend également à subir les conséquences négatives des nouvelles barrières douanières mises en place par les Etats-Unis.

"Le sujet nous préoccupe", avec un impact estimé pour 2018 de 20 millions d'euros sur les bénéfices, a précisé M. Babeau.

afp/rp