À première vue commente Schroders, la première brique de l'accord commercial sino-américain semble dépasser légèrement ses attentes, ce qui laisse présager une hausse mesurée de ses prévisions de croissance économique. Le gérant avait présumé d'une suspension des nouvelles hausses tarifaires et d'un engagement de la Chine à acheter pour 20 milliards de dollars de produits agricoles américains, ainsi qu'à améliorer la protection de la propriété intellectuelle.

Selon les États-Unis, outre ses engagements en matière de propriété intellectuelle et de transfert de technologie, la Chine a accepté d'acheter pour 50 milliards de dollars de produits agricoles.

Cela dit, les responsables chinois qui ont pris la parole se sont abstenus de fournir un chiffre et ont seulement déclaré que les États-Unis divulgueraient ces détails.

De leur côté, les États-Unis, en plus d'annuler les modifications des tarifs douaniers prévues en décembre, se sont engagés à réduire les tarifs douaniers existants. Une fois encore, la Chine ne se prononcera pas sur la portée des réductions tarifaires, préférant laisser ce soin aux responsables américains. Le président Trump a indiqué que les droits de 15 % appliqués en septembre de cette année seront réduits de moitié.

La réticence des autorités chinoises à confirmer les détails pourrait suggérer que les discussions ne sont pas complètement conclues et qu'elles ont déjà échoué à un stade avancé auparavant.

En effet, les fonctionnaires ont mentionné la nécessité d'un " examen juridique " et Schroders n'exclurait pas qu'une autre défaillance puisse se reproduire.

Toutefois, en supposant que les informations fournies jusqu'à présent s'avèrent exactes, cela semble indiquer un potentiel à la hausse pour ses prévisions économiques actuelles.

Cependant, avec une réduction seulement modeste des droits de douane, les retombées positives supplémentaires en termes de croissance seraient également marginales. 

Le Président Trump a tweeté que les négociations de la " deuxième phase " vont commencer immédiatement, indiquant un certain empressement à mettre fin à la guerre commerciale. Cependant rappelle le gérant, la Chine a précédemment déclaré qu'elle n'avait aucun intérêt à un accord de "phase deux", étant donné les enjeux sur la table.

Les changements apportés à la politique industrielle en particulier semblent une ligne à ne pas franchir pour la Chine, qui considère cette demande comme une ingérence dans sa souveraineté. Il y a aussi, sans doute, peu d'incitation à poursuivre de tels pourparlers avec un changement potentiel de président américain pour la fin 2020, conclut le gérant.