Berne (awp) - La Banque nationale suisse (BNS) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'économie helvétique en 2017 à "près de 1%" alors qu'elle tablait sur "environ 1,5%" lors de son dernier point de la situation en juin. La correction s'explique par le niveau médiocre du PIB au cours des derniers trimestres, a indiqué jeudi l'institut d'émission dans un communiqué.

La BNS table sur une poursuite de l'évolution favorable de la conjoncture internationale les prochains trimestres. Des "facteurs géopolitiques" pourraient néanmoins assombrir les perspectives. En Suisse, le dynamisme des exportations de biens s'est accru, soutenant l'activité industrielle. La situation sur le marché du travail s'améliore progressivement, note l'institut.

Du fait de l'évolution des cours de change, la prévision d'inflation conditionnelle a été légèrement revue à la hausse pour l'année en cours et les deux suivantes. En 2017, elle est attendue à 0,4%, contre 0,3% précédemment. Même chose pour 2018. En 2019, le taux d'inflation devrait atteindre 1,1%, contre 1,0% dans la prévision de juin.

La prévision d'inflation conditionnelle repose sur l'hypothèse d'un Libor à trois mois maintenu constant à -0,75% pendant les trois prochaines années, rappelle la BNS.

Le gardien de la politique monétaire souligne par ailleurs que le franc se maintient "à un niveau élevé" et que la situation sur le marché des changes "reste fragile".

Plus tôt dans la matinée, l'institut BAK Basel a également abaissé les prévisions de croissance de l'économie suisse à 1,0% en 2017, contre 1,4% dans ses précédentes estimations. Les anticipations pour 2018 sont par contre relevées à 2,3% contre 1,8% auparavant. Malgré un environnement positif, la croissance n'a accélérée que modérément au premier semestre, ont justifié les économistes bâlois.

Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse a progressé de 0,3% sur un trimestre, après une progression de 0,1% entre janvier et mars, a annoncé début septembre le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). Sur un an, la croissance a crû de 0,3% au deuxième trimestre, après +0,6% au premier.

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